Le Franc CFA : contestations et alternatives théoriques, politiques et populaires
Le Franc CFA est l'affaire des économistes, des chefs d'entreprises aussi bien que des vendeurs à la sauvette; il circule entre banques centrales, irrigue les campagnes électorales, et se cache dans les pagnes des commerçantes de bissap – aussi faut-il articuler les échelles et les disciplines pour rendre compte de la multitude d'entrepreneurs qui met en chantier, et tente de réenchanater, le fait monétaire africain.
Dans cette optique, ce panel propose d'abord une réflexion collective autour des différentes formes de contestation du Franc CFA, en s'intéressant aux discours et pratiques subversives des intellectuels, des femmes et hommes politiques, comme des citoyens. L'objectif est de mieux comprendre : les racines et ressorts des mouvements anti- CFA, sur le continent et dans la diaspora; les réverbérations, récupérations et résonnances locales des politiques économiques régionales; ainsi que les critiques vernaculaires ancrées dans les sémiologies et plaisanteries populaires.
Le second axe se focalisera sur les alternatives au Franc CFA : quelles disciplines et outils conceptuels mobiliser pour penser le futur des politiques monétaires africaines ? Quelles institutions financières (nationales, régionales ou globales) sont aujourd'hui en capacité d'épouser les réalités sociopolitiques du continent ? Quelles sont les alternatives et stratégies créatives qui existent déjà, et déjouent le CFA, dans les échanges qui ont court sur les routes, les pistes, les marchés et les chantiers africains ?
Le Franc CFA se prête bien à un débat interdisciplinaire aussi, si les recherches en histoire économique, en socio-anthropologie économique ou en économie du développement sont bienvenues, ce panel est ouvert aux chercheurs de toutes les branches des sciences sociales, ainsi qu'aux professionnels et aux citoyens intéressés par ces enjeux.
Les propositions de communications (de 300 à 500 mots, en français ou en anglais) sont à envoyer avant le 1er mars 2018 aux organisateurs du panel.