La préservation des ressources naturelles de l'environnement appellent à une approche participative avec les communautés locales qui les exploitent, et à travers des conventions locales de gestion. Au Sénégal, ces dernières ont connues une grande réussite (Garnier, 2006) face à la forte pression qui s'exerce de plus en plus sur les ressources. Le cas de Detarium senegalense, évoluant dans une réserve de biosphère déclarée « Patrimoine mondial de l'UNESCO » depuis 2011, permet de mettre en évidence les modes de gestion traditionnelle de la ressource d'une part et d'autre part de mesurer les menaces qui pèsent sur la réserve de biosphère en tant que patrimoine historique et culturel.
L'exploitation des fruits de Detarium senegalense suscitent beaucoup de controverses. En effet, les « territoires de cueillette » sont partagés entre plusieurs zonations dans la RBDS (Cormier-Salem et Roussel, 2000) que les populations ne se sentent pas forcer à accepter. La réglementation imposée dans l'accès aux espaces de collecte les pousse souvent à une violation des « frontières délimitées » vue l'importance socio-économique de la ressource.
Cette communication nous donne l'occasion de discuter de l'historique de la réserve de biosphère du delta du Saloum, mais aussi de voir les opportunités offertes par la ressource exploitée et les débats suscités autour de la conservation de cet espace.
Le delta du Saloum est situé entre les latitudes 13°35 et 14°15 Nord et les longitudes 16°03 et 16°50 ouest avec une superficie de 334 ooo Ha. Administrativement, il est situé dans la région de Fatick (Sénégal). Il est en outre caractérisé par sa grande diversité ethnique (Sérers Niominkas et mandingues)