L'avenir global de l'environnement suscite de plus en plus de nombreux débats et recherches dans le monde. En effet, la problématique du changement climatique est devenue un souci majeur au sein de la communauté internationale (MBOW, 2009).

La planète est exposée à beaucoup de risques (réchauffement, diminution drastique des quantités annuelles de pluie, dégradation des écosystèmes, etc.). Ce sont autant de maux qui ont affecté les conditions socioéconomiques de vie au sein des sociétés africaines. L'Afrique de l'ouest n'est guère épargnée par ces problèmes.

Dans les rivières du sud, particulièrement dans le Delta du Saloum constituant sa partie limitrophe vers le nord au Sénégal, la succession des années de sécheresse a poussé les populations progressivement à aménager davantage leurs terroirs en s'orientant vers une diversification des activités dans l'espace de production (E. MBAYE, 2000). A côté de l'agriculture qui était la principale activité, on assiste à une multiplication des vergers familiaux pour accroître les revenus des ménages. Les enquêtes menées sur le terrain en mai 2017 ont permis de constater que 72% des familles interrogées disposent au moins d'un verger en plus des champs de mil. Ces vergers, de diverses natures, permettent la culture des spéculations maraichères telles que les tomates, oignons, chou, carottes, etc. et sont détenues pour la plus part par des femmes (62, 8%).

Cette communication met en exerce les facteurs des changements, ayant provoqué une perturbation des systèmes de production agricole et halieutique au niveau des terroirs du Delta du Saloum.

Aussi, elle permettra de voir la relation entre ces changements et l'exode rural qui frappe ces espaces par l'observation de nombreux départ vers l'Europe, Dakar, Gambie, Thiès, etc.